-->

dimanche 26 juin 2011

Plan Nord

Le Plan Nord est un plan quinquennal (normalement 5 plans quinquennaux consécutifs) visant à développer la région Côte Nord du Québec en y investissant massivement (80 milliards de dollars)  pour créer des emplois (20 000 emplois).  Il aété proposé par Jean Charest, Premier Ministre du Québec.

Territoire immense de forêts boréales (1,2 millions de km2), très très peu peuplé (120 000 habitants dont 33 000 autochtones et 355 immigrants - source : HS de L'Express) mais doté de ressources naturelles très importantes : cuivre, or, diamant, nickel, uranium, forêt, hydroélectricité, éolien. 



Et c'est bien là que ça coince. Comment se fera l'exploitation de ces matières ? L'environnement sera-t-il préservé ? L'article Alerte au Québec d'Hervé Kempf du journal Le Monde (qui est en lecture réservé aux abonnés) semble penser le contraire. Extrait : 
Amiante, uranium, gaz de schiste, pétrole en mer, centrale nucléaire, mines, nouvelles routes : un seul de ces dossiers suffirait à déclencher l'inquiétude des écologistes. Le Québec les affronte tous à la fois, assailli par un capitalisme bien décidé à ne pas laisser une seule parcelle de ressource minérale à l'abri de la recherche du profit. La bataille principale concerne l'exploration des gaz de schiste : elle est engagée depuis plus d'un an, et s'est épanouie en une forte mobilisation. Cela a conduit à un rapport du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement recommandant la plus grande prudence. Mais le moratoire n'est pas encore acquis.
L'installation dans cette région permet de bénéficier d'avantages fiscaux incitatifs. Le besoin en main d'œuvre est tel qu'il semble difficile de ne pas y trouver une job. Oui mais faut vouloir y vivre… 

Ok, le Canada, ce sont les grands espaces et c'est donc (peut être) un peu dommage d'aller s'entasser tous à Montréal. Sauf que là, c'est vraiment perdu, perdu (Ikéa livre-t-il à Chibougamau ?). Je n'aurais probablement pas le même avis si j'étais fan de chasse, de pêche, de skidoo. 

Mais j'avoue que le fait qu'il y ait parfois de la neige de septembre à juin (dixit l'article de L'Express) pousse quand même à réfléchir… Et je suis pas sûre que j'arriverais à fraterniser avec des ours. Avec des caribous, à la rigueur ;) Puis je ne suis pas fan des sapins (sauf à Noël) et là, c'est principalement des forêts de sapins… N'empêche que pour un militant écologiste, c'est vraiment l'endroit où il faut aller, histoire de jeter un œil sur l'exploitation des ressources. 

Des volontaires ? Visitez le site La ruée vers le nord

14 commentaires:

  1. Quelques corrections : le Plan Nord vise à développer l'ensemble du Nord du Québec et non la Côte-Nord du Québec. La Côte-Nord est une région du Québec qui n'est pas totalement concernée par le Plan Nord.

    Les forêts ne sont pas composées uniquement de sapins, mais d'une vingtaine d'espèces d'arbres. La plus courante est l'épinette noire et non le sapin.

    Tant mieux si vous ne souhaitez pas fraterniser avec les ours, car avec le regard condescendant que vous portez sur leur région, je ne pense pas qu'ils aient envie de fraterniser avec vous.

    RépondreSupprimer
  2. Cher anonyme froissé(e) par mon article, (laisser votre prénom ou pseudo en fin de commentaire eut été apprécié)

    merci pour les rectifications apportées sur l'aspect Nord / Côte-Nord.

    Pour le reste, il s'agissait d'humour et donc à prendre comme tel. Ce que j'ai nommé "sapins" (pour faire le lien avec celui de Noël) sont l'ensemble des résineux.

    En matière de condescendance, votre commentaire me semble être une référence !

    RépondreSupprimer
  3. Je ne connais pas votre blogue, aussi je ne connaissais pas son côté humoristique, mais nous, les gens du Nord, sommes las de ce genre de commentaires qui résument nos régions à un hiver sans fin en communion avec les ours, même polaires pour certains (!)

    Il n'y a certes pas de grands musées d'art contemporain, ni de chics restaurants italiens ici, pour ne citer que ces exemples, mais une seule promenade en forêt peut vous ensorceller pour la vie.

    Signer mon commentaire me paraissait un peu compliqué, désolée. Je retente.

    RépondreSupprimer
  4. Navrée de vous avoir froissé avec mon humour (certes un peu lourd et très cliché, j'en conviens), Elisa.

    Je n'ai pas (pour l'instant) la chance de connaitre votre région. A avoir vu des photos et des vidéos, les paysages ont l'air tout simplement sublimes. Je crois vraiment possible le coup de cœur en visitant votre région.

    Et si j'ai publié cet article sur mon blog, c'est justement pour faire découvrir à certains futurs immigrants québécois (lecteurs de mon blog) les possibilités d'installation dans le Nord du Québec même si personnellement le décalage me semblerait trop grand entre la région où je vis aujourd'hui (des voisins tous les 3m et on re-rentre dans un village à peine sorti du précédent - même si je n'apprécie pas cette promiscuité) et une vie en pleine nature.

    En même temps, si j'ai choisi de partir vivre au Québec, c'est bien parce que les espaces y sont grands et pas mal préservés contrairement à la France. Je ne supporte pas la vie urbaine et aspire donc à revivre près de la nature. Mais comme bien souvent, c'est l'emploi que je trouverais (ou que je créerais) qui décidera plus ou moins de mon futur lieu de vie.

    J'espère que vous ne garderez pas de rancœur de votre premier passage sur mon blog. Sachez en tous cas que vous y êtes la bienvenue !

    Kathy

    RépondreSupprimer
  5. Pas du tout, Kathy, pas du tout !

    La plus grande partie du Québec n'est pas habitée. Les gens sont généralement regroupé dans des petites villes ou des villages. Certains vivent seuls ou presque seuls dans la nature, mais ils ne sont pas nombreux. Il y a des villages coquets, mais les villes sont des villes industrielles qui ressemblent à n'importe lesquelles villes industrielles. Par contre, la nature est juste à côté. J'habite dans une ville de plusieurs milliers d'habitants, mais ma cour arrière, c'est la forêt (avec des ours !) et un peu plus loin, c'est la mer.

    Il y a quand même un noyau européen à Montréal qui rend l'immersion beaucoup plus facile. Côté météo, l'hiver y est aussi beaucoup moins rude, mais il faut savoir que les étés sont la plupart du temps pénibles.

    J'ai habité pendant plusieurs années à Montréal avant de revenir ici. J'en ai eu marre de ces étés où l'on reste parfois enfermés à l'intérieur tellement la chaleur est insupportable à l'extérieur et aussi d'aller au parc avec les enfants. La première fois que mon plus jeune a vu des fruits dans la forêt, ça l'a émerveillé d'apprendre qu'ils ne poussaient pas au marché.

    C'est un autre monde, mais pour une nouvelle arrivante, le choc serait énorme et peut-être même insurmontable, j'en conviens !

    RépondreSupprimer
  6. Le plan Nord déchaîne aussi les passions ici, je te rassure. Certains pense que ça ne sert à rien et que c'est de l'argent jeté par la fenêtre pour une "minorité" et d'autres sont super enthousiastes.
    Ce qui est sur, c'est que mon "petit" coté écolo - bobo (oui, je l'avoue !) se demande si la "colonisation par le grand nombre", à coup de dollars, ne va pas dénaturer ce qui justement fait la richesse du Quebec, ces ours, ses ballades, ses paysages, ses terres habitées par des amoureux de ces terres.
    Un jour, j'irai, mais pour les vacances, mais que ce doit être beau !!!

    RépondreSupprimer
  7. @ Elisa : c'est sûr qu'un nouvel immigrant doit faire face à tant de choses nouvelles qu'il aura davantage tendance à aller chercher si j'ose dire la facilité (grande ville, cosmopolite, bassin d 'emplois importants et très variés).

    Dans le même temps, notre échange m'a fait réfléchir : je ne pense pas que ce soit dans un très grande ville que l'on tisse le plus de liens (beaucoup de gens mais aussi beaucoup d'individualisme). Dans des zones moins denses en population, tout le monde se connait et le petit nouveau peut donc être source de curiosité et de méfiance mêlées. Mais je pense que les liens ont davantage de chance de s'établir plus rapidement qu'à Montréal par exemple. Peut être que je me trompe…

    D'autre part, à choisir dans un premier temps un lieu où s'installer en sachant que ce sera (normalement) temporaire (Montréal), c'est certes se permettre une prise de repères dans un nouveau pays plus rapide. Mais cela voudra dire aussi qu'à peine ces repères établis, on cherchera à quitter ce lieu pour un autre, plus en adéquation avec le mode de vie souhaité.
    Bref, ça fait une encore une étape supplémentaire d'adaptation.

    Je le sais qu'une immigration c'est un travail de longue haleine mais je suis crevée rien que d'y penser là ! (rires)

    SI elle lit se commentaire, qu'en penses Mélanie d'ailleurs ? (c'est Mélanie hein qui est derrière l'ordi ?)

    RépondreSupprimer
  8. @ Mélanie : j'ai tendance à croire (peut être à tort) que Jean Charest n'a pas tant à cœur de développer une région que d'exploiter toutes les ressources naturelles de celle-ci pour le profit.

    Et sans être militante écolo, j'avoue que moi aussi je suis pas mal inquiète de la préservation de milieux naturels qui ont l'air juste superbes... :s

    RépondreSupprimer
  9. Avec un regard extérieur et néophyte, je ne peux adopter à 100% ce projet qui a coup de (beaucoup) de dollars n'a pas forcément été conçu pour et avec les populations locales. Cela va créer de l'emploi mais qui seront les gens qui iront travailler ? Des employés temporaires qui passeront leur temps partagé entre le Nord et le Sud (comme ça peut être le cas de ceux qui travaillent en Alberta etc.) ou seront-ce des familles qui viendront s'installer de manière durable (ce qui serait plus intéressant) ?
    J'aurais aimé que de votre échange, Mme Gagnon qui si j'ai bien compris est une habitante du Nord du Québec, nous donne son avis quant à ce plan et l'impact qu'il aura.
    Pour ce qui est du choix des immigrants, il est rare que dans un tel projet (changer de continent, quitter un emploi, vendre ses biens etc.) les personnes aient le cran (envie) d'aller vivre directement en région (vraiment en région) . Comme tu le dis Kathy, la majorité cherche à s'adapter au nouveau pays de la manière la plus simple pour eux : débarquer dans une grande ville, s'adapter et après aller en région (je ne sais pas s'ils sont nombreux à le faire).
    Mon exemple : j'ai vécu dans une grande ville et souhaite renouveler l'expérience, ce n'est pas pour autant que je n'aime pas la nature (bon d'accord je suis une grande peureuse ^^) mais je ne veux pas y vivre tout de suite. Il ne faut donc pas se sentir froissé de part et d'autre (ville / nature), c'est au goût et selon la période de vie de chacun.

    RépondreSupprimer
  10. Je ne suis pas Mélanie, mais je voulais te dire que certains d'entre nous partageons tes inquiétudes. Ceux qui ne les partagent pas ont mordu à l'hameçon de la propagande. Ils ne voient tout simplement pas que d'une part, ils se font avoir et d'autre part, que la nature en prendra pour son rhume.

    RépondreSupprimer
  11. je ne sais pas ce donnera le Plan Nord mais en tous cas, il nous aura fait jaser pas mal ! Tant mieux ! :)

    @Eff : je te rassure, je suis très à l'aise avec les gens qui aiment vivre en ville, c'est juste une question d'affinités, de tempérament.

    Tu as amené je pense un point important à la discussion : les futurs néo-travailleurs de la région Nord sy' établiront-ils pour de bon ou juste le temps d'amasser un peu d'argent et de repartir ? Auquel cas, c'est sans intérêt.

    Je n'avais pas encore publié ton commentaire quand Elisa a posté le sien mais vois-tu les grands esprits se rencontrent : elle a répondu à ta question sans même l'avoir lue ;)

    RépondreSupprimer
  12. Je savais que tu n'étais pas anti ville hein ^^ Je comprends l'agacement des personnes des deux bords (je viens d'une ville de moins de 10 000 habitants et ça me tannait bien comme il faut d'entendre des banlieusards euh parisiens dire que tout le reste de la France était la campagne et qu'on s'y ennuyait forcément alors que c'est même pas vrai d'abord :p).
    Merci Elisa d'avoir répondu à ma question de manière anticipée.
    Si c'est juste pour amasser de l'argent (ce que je crains être le but de pas mal de gens) c'est bien dommage.

    RépondreSupprimer
  13. Hi Hi !!! Mélanie, c'est moi !!
    Sérieusement, en France on habitait un village de 750 âmes, et la ville la plus proche comptait 16 000 habitants. Pour nous hors de question de vivre dans la "grnde" ville telles que Montréal ou Québéc ... je crois que nous adultes ne l'aurions pas supporté. c'est pour cette raison que nous avions choisi Trois-rivières en considérant aussi que pour l'emploi, il serait simple d'en trouver.
    Il y a "malheureusement" cette facette de l'immigration en famille, il nous faut vite trouver la Job qui fera manger la famille !!! mais je ne cache pas que le calme et la tranquilité, me manque, l'accés à la culture est plus simple pour les enfants dans les grandes villes mais lorsqu'ils seront grands, qu'ils auront leur propre vie, je me vois bien déserter la grande ville pour la foret, les energies propres et un "retour au source". Je pense que les valeurs ne sont pas les memes, et que les approches sont totalement différentes. Qui sait peut-être que après ma formation d'infirmière auxiliaire, on me proposera un poste dans une ville moins centrée sur le fleuve et que l'on pourra se rapprocher petit à petit de ce que Nous nous appelons notre Cabane au Canada (ou notre rêve Québécois)...
    @ Élisa Gagnon : si j'ai bien compris le plan grand nord, ils veulent créer un port dans la baie d'Hudson. pour aussi favoriser l'exportation de ce qui est trouvé ...

    RépondreSupprimer
  14. Mélanie, je n'ai pas entendu parlé de ce port, mais j'imagine que lorsque le Nord sera plus accessible à cause du réchauffement, ce sera quelque chose de rentable.

    Ce dont nous entendons parler, ce sont surtout de la construction de routes et de barrages dans les profondeurs du Nord pour que les compagnies minières viennent l'exploiter.

    eff'zee'bee', même pour l'argent, je ne crois pas que nous en amassions beaucoup, car nous avons encore une loi sur les mines digne de l'époque coloniale.

    Si vous voulez en apprendre plus sur les craintes de certaines personnes du Nord et d'autres Québécois qui se sont joints à eux, il y a une page sur Facebook qui parle des côtés négatifs du Plan Nord. Le nom, c'est Ton Plan Nord, Charest, on n'en veut pas. Il y a aussi une petite présentation fait maison ici : youtu.be/KjTVYrB1Dno

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.