Ras-le-bol des profiteroles !

Récit d'une fausse joie

Mardi 13 septembre 11h 37, Groyeah Beach: message sur mon répondeur : c'est l'agent immobilier qui me demande d'une voix sombre de le rappeler. Gros coup de stress : "put***, y'a un problème avec le crédit des acheteurs !". J'essaie de rappeler, tombe sur son répondeur. Je cogite et j'angoisse.

Mardi 13 septembre 12h, Groyeah Beach : je rappelle et là, soulagement, l'agent me dit que les acquéreurs ont eu la réponse pour leur prêt et que c'est ok. Ils ont une surprime d'assurance à payer mais les mensualités à rembourser restent raisonnables. Pfiou, j'ai eu chaud ! L'agent me demande de prendre contact avec le notaire pour fixer la date de signature. Je lui dis que j'y passerais l'après-midi même. Je bondis de joie: je vais enfin savoir (quand on signe et par extension, quand je pars) !!!! :D

Mardi 13 septembre 16h15, office notarial : devant mon insistance et mon ton agacé (le même que le sien), l'assistante va "déranger" (c'est son boulot, non ?) le notaire. Il essaie de joindre la banque des mes acquéreurs mais la conseillère financière est injoignable et ne pourra le rappeler que dans la fin de journée ou le lendemain. Il manque à mon notaire une info : quand les fonds pourront être disponibles. Donc pas de date de fixée. Je pars avec la promesse d'être rappelée le lendemain par l'assistante. Agacée mais plus que 24h avant de savoir. 

Mercredi 14 septembre 10h47, Groyeah Beach : appel de mon acheteuse qui m'informe qu'elle a rendez-vous à sa banque le lendemain matin avec son compagnon pour re-remplir un document qui l'a mal été. Je pense qu'il serait totalement superflu de vous décrire mon ressenti suite à cette nouvelle, je vous laisse imaginer.

Mercredi 14 septembre 20h25, Groyeah Beach : à l'heure où je rédige ce blog, je ne sais donc toujours pas quand ma maison sera définitivement vendue et quand est-ce que je foutrais enfin le camp de notre beau pays qu'est la France. 

Le titre de cet article ne fait pas référence à une orgie alimentaire mais plutôt à mon exaspération face à tous les chauds / froids de ces derniers temps (semaines, mois et même années). Ben oui, une profiterole, c'est chaud à l'extérieur et froid à l'intérieur. L'effet de surprise au début, c'est sympa mais à la longue, ça lasse…

C'est quand qu'on passe au tiramisu ? Là au moins, tout est agréable : le biscuit légèrement imbibé de café (la vente de la maison), la mousse au mascarpone onctueuse (l'argent de la vente versé sur mon compte) et le chocolat saupoudré finement un pur délice (mon généreux séant installé dans l'avion). 

Il est bien évident que ce n'est plus désormais qu'une question de jours, que je finirais bien par savoir quand je signe et quand je pars et je finirais aussi par partir. Un jour. Je devrais me réjouir de l'obtention du prêt par mes acquéreurs. Je m'en suis réjouis. Mais c'est un peu comme quand on reçoit son CSQ (1re étape de la procédure d'immigration) : on est content, très content mais dès le lendemain, c'est à nouveau l'attente qui recommence pour la suite de la procédure ; la joie de la veille se trouvant totalement voilée par cette continuation de l'attente.

Bon, je chouine, je chouine mais je pense aussi à une chose : mon anniversaire approche (le 11 octobre, inscrivez -le dans vos agendas). Et peut être (s'il vous plait !!!! laissez-moi au moins cet espoir !!!!) pourrais-je monter dans l'avion le jour de mes 32 ans. 

Existe-t-il plus beau cadeau que celui de vivre une journée d'anniversaire de 30h au lieu de 24 (décalage horaire oblige), d'agrandir sa collection de balais en France, la trimballer au-dessus de l'océan et la récupérer une fois au Québec et de poursuivre sa vie sur de nouvelles bases !?

Chaque anniversaire est pour moi comme une renaissance ; là, il le serait à plus d'un titre…

Quatre semaines, plus que quatre semaines… Arriverons-nous à tout boucler dans ces dates-là ? Allez, on se retrousse les manches et on prépare un tiramisu !